Filets et cagnards : croisière ou régate

Deux écoles s'opposent :
->les puristes hostiles, par principe, à tous autres apparaux qu'un simple bout reliant en triangle le pont aux filières, simplement pour éviter la fuite du génois/ou du foc endraillé, lors des manœuvres.
-> les papis, soucieux tout à la fois de leur confort et du côté pratique, au point d'installer des filets entre le balcon avant et le dernier chandelier avant le cockpit, outre une sangle remplaçant la filière entre le dernier chandelier avant le cockpit et le balcon arrière, pour garnir en outre cet espace avec un cagnard.
Certes il n'est pas contestable que le cagnard est susceptible d'augmenter le fardage, mais, en contrepartie, il présente l'énorme avantage, en cas de capot latéral de limiter voire d'éliminer les aspersions par les vagues qui viennent claquer contre la coque et dont l'équipage, voir même le skipper, sont destinataires avec un enthousiasme proportionnel à la fraîcheur de l'eau.
Au surplus, le cagnard garantit un transbordement quasiment sans risque de l'annexe au bateau, en évitant  que les sacs ou le pique-nique n'apprennent involontairement à nager.
Les filets, quant à eux, sécurisent la plage avant, mais également les clés plates utilisées lors du réglage des haubans, tant la probabilité que la clé passe au travers du filet, en cas de maladresse de son utilisateur, est considérablement restreinte par rapport à la seule présence des filières…
Pour l'installation, les start, à la différence des Bahia, n'étant malheureusement pas équipés de rails de fargue, il suffit de percer le cale-pied, en son sommet, en différents endroits et d'y implanter des pitons à œil, à intervalles réguliers, pour transfiler du balcon avant au balcon arrière, un bout pré-étiré de 5 mm, réglable grâce à un ridoir.
Ensuite, si ce n'est déjà fait, il faut faire couper la filière au niveau du cockpit, en la faisant terminer par une cosse sertie, dans laquelle sera frappée la sangle servant d'appui.
Sans que le travail que j'ai réalisé sur mon bateau sois irréprochable, loin s'en faut, voilà le résultat obtenu, sachant toutefois qu'il va falloir limiter la torsion de la sangle (à réfléchir):






Bien évidemment, il ne s'agit là que d'une simple suggestion et, en aucun cas, d'une obligation.
Bonne navigation à tous.
Yema.

Belle réalisation et description Yema!

Pour éviter le transfilage de la partie supérieure du cagnard qui écrase forcément la sangle et pour une tension pas terrible, pourquoi ne pas tendre entre le chandelier et le balcon arrière un sandow?
Non pas un sandows tout fait mais acheté au mètre, à la bonne longueur juste tendu grâce à deux mousquetons plastiques, de diamètre 5 ou 6 (le cagnard n'a pas vocation à être un élément de résistance) et ce sandows, passant côté cockpit entre en double dans chaque œillet du cagnard et derrière un petit os de chien comme il y a sur les araignée de GV pour le bloquer?
Cela permettrait de laisser la sangle faire son boulot seule, éventuellement pour transborder, d'abaisser depuis l'annexe le haut du cagnard et serait plus efficace pour la tension et plus discret?

Sur mon canot (sans cagnard ni filet, je trouve pas ça pas chouette même sans faire de régate   ), à la place d'une sangle j'ai passé le câble de filière dans un tuyau de mousse d'isolation soigneusement recouvert de scotch blanc et ça fait très pro pour presque rien.

Eric à Alésia

En définitive, je vais plutôt rechercher des coulisseaux plastiques pour les installer à intervalles réguliers, de façon à raidir la sangle, car je préfère savoir le cagnard bien tenu que simplement retenu.
Yema.