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Réductions de voilure-toutes séries.
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Réductions de voilure-toutes séries.
Je voudrais revenir sur le sujet des réductions de voilure, après avoir lu ici des récits qui pourraient inciter à naviguer "tout dessus par 25 noeuds établis", ce qui serait potentiellement risqué pour le matériel et pour le risque d'accident sur nos petites unités.
J'ai fortuitement et un peu tard, en cette fin de saison,
retrouvé le manuel du propriétaire du Kelt 6,20 sur le site des Feelings.
à: https://www.clubfeeling1090.fr/images/Doctech/bateau/k620_notice.pdf
Notons bien que le Kelt6,20 est plus raide à la toile, costaud et apte au gros temps que le Start 6 et le Bahia 22, ce qui lui permet son homologation en l'ancienne 3ème catégorie, contre la 4ème pour les deux autres.
Donc au près Gilles le Baud préconise:
- Foc et GV 1 ris dès F 4/5 bfd
- To et GV 2 ris dès F 6 bfd.
D'expérience je retrouve en gros mes réglages de routine "pépères" sur un Bahia 22 au louvoyage, avec de plus la grande gamme d'ajustages du triangle avant que permet un enrouleur qui permet de tâtonner pour mieux passer par mer formée.
Vous trouverez ce manuel dans le chapitre Kelt 6,20/documentation technique. Il précise aussi l'échantillonnage du gréement courant, les précautions pour le mâtage etc...qui peuvent concerner nos trois séries.
Bonne lecture
François
J'ai fortuitement et un peu tard, en cette fin de saison,

à: https://www.clubfeeling1090.fr/images/Doctech/bateau/k620_notice.pdf
Notons bien que le Kelt6,20 est plus raide à la toile, costaud et apte au gros temps que le Start 6 et le Bahia 22, ce qui lui permet son homologation en l'ancienne 3ème catégorie, contre la 4ème pour les deux autres.
Donc au près Gilles le Baud préconise:
- Foc et GV 1 ris dès F 4/5 bfd
- To et GV 2 ris dès F 6 bfd.
D'expérience je retrouve en gros mes réglages de routine "pépères" sur un Bahia 22 au louvoyage, avec de plus la grande gamme d'ajustages du triangle avant que permet un enrouleur qui permet de tâtonner pour mieux passer par mer formée.
Vous trouverez ce manuel dans le chapitre Kelt 6,20/documentation technique. Il précise aussi l'échantillonnage du gréement courant, les précautions pour le mâtage etc...qui peuvent concerner nos trois séries.

Bonne lecture
François
Dernière édition par Aviron de Godille le Jeu 21 Sep - 13:18, édité 2 fois
Re: Réductions de voilure-toutes séries.
La voilure du temps est tout particulièrement importante :
Dimanche 17 septembre 2023 : un Jouët 550 a dessalé et s'est retourné dans le chenal de l'île aux oiseaux (cœur du bassin d'Arcachon) sous des rafales de 30 à 35 nœuds. Il est vrai qu'il ne s'agit pas d'un voilier particulièrement raide à la toile.
Néanmoins, sans disposer de plus d'informations, j'imagine assez volontiers que son retournement n'a été possible que parce que l'équipage naviguait avec les portes de la cabine ouvertes.
La même mésaventure était arrivée à un skipper de Kelt 620 sur le lac de Sanguinet en août 1987.
Dès l'instant où les conditions de navigation deviennent difficiles, avec clapot et obligation de réduction de voilure, il est infiniment plus prudent de fermer la cabine, pour éviter, en cas de risées susceptibles de coucher le bateau, que l'eau ne pénètre dans la cabine, au point de constituer une carène liquide.
La même punition est survenue, également dimanche, pour un 590, couché par une rafale de plus de 30 nds, avant d'enfourner et de couler.
En supplément des précautions, il n'est pas indifférent de s'assurer que les coffres de cockpit soient également bloqués pour que l'eau ne s'y engouffre pas.
De plus, je confirme que, par rapport au start6 ou au BAHIA, le Kelt 620 n'avait pas été homologué en troisième catégorie par accident, en ce qu'il est beaucoup moins en souffrance avec des rafales de 30 à 35 nœuds et une mer un peu dure.
Cependant, cette homologation ne laisse pas d'étonner, car, à l'époque, les coffres de cockpit étaient seulement bloqués par la traction d'un bout depuis la cabine, sans le moindre joint d'étanchéité, le capot de la baille à mouillage ne tenant que par son propre poids et retenu par un bout lâche.
Il est vrai qu'en 1976, Bruxelles n'avait pas encore son mot à dire.
D'autre part, la plus forte résistance du Kelt 620 à des conditions de mer, peu compatibles avec la notion de navigation de plaisance, a pour contrepartie régulièrement perceptible, les moindres performances du Kelt 620 en cap au près mais également, à toutes les allures, en vitesse.
Enfin, je rappelle que lorsque je naviguais sur mon start6, j'avais constaté que l'inclinaison de la paroi du rouf présentait l'inconvénient, par temps de pluie, de faciliter la pénétration de la pluie dans la cabine, de telle sorte que mon épouse et moi-même avions mis au point un cagnard d'obturation (CF rubrique bricolage), il est vrai seulement valable pour la pluie et non en cas de pénétration d'eau dans le cockpit, préalablement à l'envahissement de la cabine…
De toutes les façons, dès l'instant où le bateau gîte trop, ce que la dureté de la barre et les départs au lof successifs confirment rapidement, il est temps de réduire la voilure par diminution de la surface de l'enrouleur ou changement de foc endraillé, sans naturellement oublier de prendre un ou deux ris si nécessaire : la réduction de la voilure, lorsque le vent monte, n'entraîne pas une diminution de la vitesse, bien au contraire puisque cela permet au voilier de rester dans ses lignes.
La saison hivernale sera propice à une plus grande familiarisation avec ces manœuvres.
D'ici là, si le temps veut bien nous le permettre, il devrait rester encore de belles journées de navigation, avant l'hivernage.
Yema.
Dimanche 17 septembre 2023 : un Jouët 550 a dessalé et s'est retourné dans le chenal de l'île aux oiseaux (cœur du bassin d'Arcachon) sous des rafales de 30 à 35 nœuds. Il est vrai qu'il ne s'agit pas d'un voilier particulièrement raide à la toile.
Néanmoins, sans disposer de plus d'informations, j'imagine assez volontiers que son retournement n'a été possible que parce que l'équipage naviguait avec les portes de la cabine ouvertes.
La même mésaventure était arrivée à un skipper de Kelt 620 sur le lac de Sanguinet en août 1987.
Dès l'instant où les conditions de navigation deviennent difficiles, avec clapot et obligation de réduction de voilure, il est infiniment plus prudent de fermer la cabine, pour éviter, en cas de risées susceptibles de coucher le bateau, que l'eau ne pénètre dans la cabine, au point de constituer une carène liquide.
La même punition est survenue, également dimanche, pour un 590, couché par une rafale de plus de 30 nds, avant d'enfourner et de couler.
En supplément des précautions, il n'est pas indifférent de s'assurer que les coffres de cockpit soient également bloqués pour que l'eau ne s'y engouffre pas.
De plus, je confirme que, par rapport au start6 ou au BAHIA, le Kelt 620 n'avait pas été homologué en troisième catégorie par accident, en ce qu'il est beaucoup moins en souffrance avec des rafales de 30 à 35 nœuds et une mer un peu dure.
Cependant, cette homologation ne laisse pas d'étonner, car, à l'époque, les coffres de cockpit étaient seulement bloqués par la traction d'un bout depuis la cabine, sans le moindre joint d'étanchéité, le capot de la baille à mouillage ne tenant que par son propre poids et retenu par un bout lâche.
Il est vrai qu'en 1976, Bruxelles n'avait pas encore son mot à dire.
D'autre part, la plus forte résistance du Kelt 620 à des conditions de mer, peu compatibles avec la notion de navigation de plaisance, a pour contrepartie régulièrement perceptible, les moindres performances du Kelt 620 en cap au près mais également, à toutes les allures, en vitesse.
Enfin, je rappelle que lorsque je naviguais sur mon start6, j'avais constaté que l'inclinaison de la paroi du rouf présentait l'inconvénient, par temps de pluie, de faciliter la pénétration de la pluie dans la cabine, de telle sorte que mon épouse et moi-même avions mis au point un cagnard d'obturation (CF rubrique bricolage), il est vrai seulement valable pour la pluie et non en cas de pénétration d'eau dans le cockpit, préalablement à l'envahissement de la cabine…
De toutes les façons, dès l'instant où le bateau gîte trop, ce que la dureté de la barre et les départs au lof successifs confirment rapidement, il est temps de réduire la voilure par diminution de la surface de l'enrouleur ou changement de foc endraillé, sans naturellement oublier de prendre un ou deux ris si nécessaire : la réduction de la voilure, lorsque le vent monte, n'entraîne pas une diminution de la vitesse, bien au contraire puisque cela permet au voilier de rester dans ses lignes.
La saison hivernale sera propice à une plus grande familiarisation avec ces manœuvres.
D'ici là, si le temps veut bien nous le permettre, il devrait rester encore de belles journées de navigation, avant l'hivernage.
Yema.

Yema- Admin
- Messages : 381
Date d'inscription : 12/09/2018
Age : 73
Localisation : 33950
Re: Réductions de voilure-toutes séries.
Bonjour,
Ce n'est que mon avis mais je trouve que des tableaux ou correspondances entre force du vent et surface de toile n'ont pas beaucoup de sens.
Il s'agit d'un équilibre à trouver entre la bonne marche du bateau, sa sauvegarde, l'état de l'équipage et l'environnement.
Pour mesurer tout cela il suffit de barrer et de sentir le canot:
Trop ardent ?, trop mou?, trop gité?, tête de mat trop secouée en enfonçant des pieux? passage dans les vagues satisfaisant?, état de fatigue?
Beaucoup de paramètres certes mais il faut faire comme on sent en restant prudent d'abord pour le canot, ensuite pour le bonhomme.
"Saluer un grain" en réduisant à son approche est évident mais lorsque le vent est établi, il ne faut pas hésiter à faire des changements de toile pour être au mieux et dans des situations de vent variable, rester prêt à choquer instantanément si besoin.
Par expérience avec mon canot, je sais que pour attaquer une étape de près avec un bon clapot ou une mer déjà bien formée, j'ai intérêt à garder de la toile pour garder de la puissance et ne pas buter sur les vagues.
Forcément ça cogne et ça mouille mais c'est parfois indispensable pour pouvoir avancer si la gîte n'est pas excessive.
Au portant c'est plus facile, mais il faut penser au confort du canot et éviter de porter plus de toile qu'on ne le ferait au près, sauf, sur un temps limité en en étant bien conscient, avec les conditions et la forme qui vont bien alors on peut se faire plaisir en acceptant les risques (départ au lof, chalutage sous spi et coutures en perspective...)
Dans tous les cas il faut arriver à estimer si le canot souffre ou pas.
Mais heureusement il n'y a pas de risque (sauf de délai) à rester sous toilé et il n'y a pas de honte à cela.
Avec l'habitude c'est finalement facile de savoir de quoi à besoin le canot pour bien marcher.
Et comme évoqué la forme du barreur/équipage compte beaucoup aussi.
Plus d'une fois, j'ai levé le pied pour souffler un peu mais même si je ne suis absolument pas régatier, dès que je me rends compte que le canot se traine, je ne résiste pas longtemps à renvoyer de la toile.
Même si c'est indirectement lié à la surface de toile, je rejoins Yema pour rappeler l'importance de penser à empêcher une entrée d'eau massive par la descente (un ruissellement ou de la pluie sont gênantes mais pas graves).
Pour cela j'avais refait les deux parties du panneau et la partie basse verrouillable atteint la hauteur des bancs. Il ne faut pas hésiter à fermer cette partie dès qu'il y a un risque d'embarquer.
Et puis parfois, dans les endroits un peu chauds ou quand les conditions sont vraiment mauvaises, avec ce qu'il faut dans les poches du ciré pour une certaine autonomie, harnais capelé, bateau complètement fermé on peut faire face à beaucoup avant un grave danger, il suffit de tenir.
Ce n'est que mon avis mais je trouve que des tableaux ou correspondances entre force du vent et surface de toile n'ont pas beaucoup de sens.
Il s'agit d'un équilibre à trouver entre la bonne marche du bateau, sa sauvegarde, l'état de l'équipage et l'environnement.
Pour mesurer tout cela il suffit de barrer et de sentir le canot:
Trop ardent ?, trop mou?, trop gité?, tête de mat trop secouée en enfonçant des pieux? passage dans les vagues satisfaisant?, état de fatigue?
Beaucoup de paramètres certes mais il faut faire comme on sent en restant prudent d'abord pour le canot, ensuite pour le bonhomme.
"Saluer un grain" en réduisant à son approche est évident mais lorsque le vent est établi, il ne faut pas hésiter à faire des changements de toile pour être au mieux et dans des situations de vent variable, rester prêt à choquer instantanément si besoin.
Par expérience avec mon canot, je sais que pour attaquer une étape de près avec un bon clapot ou une mer déjà bien formée, j'ai intérêt à garder de la toile pour garder de la puissance et ne pas buter sur les vagues.
Forcément ça cogne et ça mouille mais c'est parfois indispensable pour pouvoir avancer si la gîte n'est pas excessive.
Au portant c'est plus facile, mais il faut penser au confort du canot et éviter de porter plus de toile qu'on ne le ferait au près, sauf, sur un temps limité en en étant bien conscient, avec les conditions et la forme qui vont bien alors on peut se faire plaisir en acceptant les risques (départ au lof, chalutage sous spi et coutures en perspective...)
Dans tous les cas il faut arriver à estimer si le canot souffre ou pas.
Mais heureusement il n'y a pas de risque (sauf de délai) à rester sous toilé et il n'y a pas de honte à cela.
Avec l'habitude c'est finalement facile de savoir de quoi à besoin le canot pour bien marcher.
Et comme évoqué la forme du barreur/équipage compte beaucoup aussi.
Plus d'une fois, j'ai levé le pied pour souffler un peu mais même si je ne suis absolument pas régatier, dès que je me rends compte que le canot se traine, je ne résiste pas longtemps à renvoyer de la toile.
Même si c'est indirectement lié à la surface de toile, je rejoins Yema pour rappeler l'importance de penser à empêcher une entrée d'eau massive par la descente (un ruissellement ou de la pluie sont gênantes mais pas graves).
Pour cela j'avais refait les deux parties du panneau et la partie basse verrouillable atteint la hauteur des bancs. Il ne faut pas hésiter à fermer cette partie dès qu'il y a un risque d'embarquer.
Et puis parfois, dans les endroits un peu chauds ou quand les conditions sont vraiment mauvaises, avec ce qu'il faut dans les poches du ciré pour une certaine autonomie, harnais capelé, bateau complètement fermé on peut faire face à beaucoup avant un grave danger, il suffit de tenir.
Eric à alésia- Messages : 243
Date d'inscription : 12/09/2018
Age : 59
Localisation : Bourgogne
Yema aime ce message
Re: Réductions de voilure-toutes séries.
Il faut replacer ce document dans son contexte, le Kelt 620 étant souvent le premier croiseur, et ce tableau incite les nouveaux pratiquants à apprendre à réduire assez tôt. Avec une garde robe de base: Genois, solent, tourmentin, GV à 2 ris et spi en option, le tableau est "grosso modo" assez réaliste...
Il ne faut pas oublier en effet, Eric, que le "feeling" du barreur est à prendre en compte.
Mais pas de crainte à avoir d'être sous-toilé, car il y a un signe infaillible: c'est quand le Bahia devient mou et a nettement tendance à abattre, mais alors larguer le ris est très facile et, hop, ça repart!
Prendre un ris, le larguer, en faisant route, avec l'habitude, c'est comme changer de vitesse en côte, sans plus, mais il convient de s'y entraîner, pour commencer ou recommencer à s'entraîner à manoeuvrer, car c'est un excellent moyen de s'amariner en début de saison (avec les manoeuvres d'homme à la mer).
Merci à Eric de rappeler qu'il faut penser à capeler un harnais par gros temps, peut-être dès le premier ris au large, et Yema qu'il faut fermer le capot dans ce cas, même en eaux abritées (panneau sans lequel l'homologation en 3ème ou 4ème catégorie n'était plus valide ...
Il ne faut pas oublier en effet, Eric, que le "feeling" du barreur est à prendre en compte.
Mais pas de crainte à avoir d'être sous-toilé, car il y a un signe infaillible: c'est quand le Bahia devient mou et a nettement tendance à abattre, mais alors larguer le ris est très facile et, hop, ça repart!
Prendre un ris, le larguer, en faisant route, avec l'habitude, c'est comme changer de vitesse en côte, sans plus, mais il convient de s'y entraîner, pour commencer ou recommencer à s'entraîner à manoeuvrer, car c'est un excellent moyen de s'amariner en début de saison (avec les manoeuvres d'homme à la mer).
Merci à Eric de rappeler qu'il faut penser à capeler un harnais par gros temps, peut-être dès le premier ris au large, et Yema qu'il faut fermer le capot dans ce cas, même en eaux abritées (panneau sans lequel l'homologation en 3ème ou 4ème catégorie n'était plus valide ...
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